Et c’est reparti !
Après un an passé en Indonésie, j’avais vraiment besoin d’aller voir autre chose, de me remettre en route. J’étais parti pour bouger, à la base.
Alors dès que les frontières se sont rouvertes, je me suis dépêché de faire mon sac à dos et de me tirer à Zanzibar pour rejoindre Léa et Mylène. Vous ne pouvez pas savoir comme ça m’a rendu heureux de repartir à l’aventure. Surtout que je n’avais jamais foutu les pieds de ce côté-là de l’Afrique.
Stone town
D’abord, on commence par se perdre dans la fantastique ville de Stone Town. La vieille ville est un formidable labyrinthe de ruelles chaotiques entre d’imposantes maisons en calcaire, chacune dotée de massives portes en bois richement décorées.
Impossible de se repérer dans ce bordel. Plusieurs fois des gosses ont eu la gentillesse de nous ramener vers notre hôtel en pleine nuit. Au bout de 2 semaines, j’ai terminé par comprendre que se perdre fait partie du charme de cette ville.
Sable blanc
Alors oui, si on va à Zanzibar c’est pour voir ça : du soleil, de l’eau turquoise et des plages de sable blanc. Mais ce n’est pas vraiment ce que j’avais envie de vous montrer.
Moi, j’aimerais surtout vous raconter l’autre histoire de l’île, celle qui se passe dans les villages, celle qu’on ne voit pas quand on tape #Zanzibar sur Instagram. Et ici, je ne parle pas des – vrais ou faux – Maasais qui déambulent sur les plages pour vendre des breloques aux touristes et prendre des photos avec eux. Mais on y reviendra.
De l’autre côté
Parce que dans l’ombre des hôtels de luxe, il y a des villages.
Des villages qui sentent la poussière, avec des cabanes faites de vieilles pierres, avec des toits en feuilles de palmier. Là-bas, on se lève et on se couche avec le soleil. Faut dire qu’il n’y a pas l’électricité à part une ou deux ampoules qui éclairent faiblement les rues.
La plupart des gens vivent ici avec moins d’un dollar par jour. Un contraste extraordinaire avec ce qu’il se passe quelques mètres plus loin, avec des filles en bikinis qui boivent des cocktails sur la plage. Moi, ça me mettrait en colère. Mais pas eux.
Hakuna Matata
Parce que ces petits villages, ils sentent surtout la joie de vivre. Les femmes s’installent sur le perron de leurs maisons et tressent des pagnes colorés en surveillant d’un œil leurs enfants qui jouent cul-nu dans la rue.
Au fil du chemin, on aperçoit des saris magnifiques, des échoppes de poisson, et des sourires, partout. Sur la route, tout le monde vient te dire bonjour. Il y a dans ces villages une atmosphère absolument unique, un mélange étonnant de bienveillance, de nonchalance positive et de curiosité désintéressée.
C’est peut-être pas un hasard si le célèbre Hakuna matata vient d’ici.
Picha ?
Alors, quand les filles sont parties, j’ai remonté toute la côte est de l’île en me baladant de villages en villages. Je n’ai pas de magnifiques histoires à vous raconter sur tous ces gens. J’ignore même comment ils s’appellent.
La plupart, hors du circuit touristique, ne parlent pas anglais. Mon Swahili se limitait à 5 phrases pas forcément super utiles. Mais beaucoup ont accepté de poser pour quelques photos. Les gosses me demandaient juste quelques bonbons en échange.
“Jambo ! Picha ?
– Pipi, pipi !””
Pole pole
Pole pole, ça veut dire « no rush » ou « take it easy » en Swahili.
Je ne sais pas si c’est nécessaire de trouver un but à tout ce qu’on fait.
Mais tu vois, c’est là, moi, que je me sens le mieux. C’est ça que j’aime faire dans la vie. Juste me balader tout seul dans ces petits villages, à la recherche d’un sourire ou d’un regard.
Plus je voyage, plus j’essaie de me détacher du sensationnel. Rien ne vaut la magie des gens ordinaires.