Et pourquoi pas ?
J’avais déjà bien fait le tour de Zanzibar, et il me restait encore quelques semaines à passer dans le coin. Mais juste à côté, de l’autre côté de la mer, il y a un rêve de gosse qui n’attendait plus que moi : le Serengeti.
Bon allez, on part faire un safari sur un coup de tête ! Je trouve une petite agence qui propose un prix imbattable pour une semaine dans la brousse. Comment ça se fait ? Eh bah c’est simple : on dort dans des tentes. Dehors, au milieu des parcs. Ça a l’air complètement stupide comme idée, bien sûr que j’y vais !
Serengeti
Après une journée passée dans le parc de Tarangire et notre joyeuse rencontre avec les mouche tsé tsé, on part en direction du légendaire parc du Serengeti.
Y’a pas grand monde vu qu’on est un peu hors-saison. La Grande Migration est censée se terminer, mais les gnous et les zèbres sont encore là. Conséquence du réchauffement climatique. Et ça commence fort parce qu’on voit direct deux guépards entrain de chiller à quelques mètres de la route.
ROAR
Même si je m’y attendais un peu, ça fait quand même quelque chose de voir mon premier lion sauvage.
Surtout que tu passes quand même des heures à rouler à droite à gauche, et que parfois, pendant une ou deux heures, tu ne vois rien de rien. Et même quand tu passes devant, t’as quand même des grandes chances de les louper. Faut rester alerte. Je suis passé en mode suricate pendant tout le voyage.
Big 5
Le grand jeu pendant un safari, c’est de voir les big five.
Les lions, les léopards, les rhinocéros, les éléphants et les buffles. Soit les animaux qui peuvent te tuer, en fait.
Les hippopotames ne sont pas dans le top 5 apparemment, parce que même s’ils tuent plus de gens que tous les autres réunis, ils ne sont pas difficiles à chasser. En même temps c’est assez simple pour les trouver, suffit de suivre les cours d’eau et d’utiliser son nez.
Bonne nuit
Obligé de faire un petit aparté sur nos nuits au milieu du parc.
Dormir dans une tente au milieu du Serengeti, sans barrière ni rien, tu trouves ça super drôle sauf quand des hyènes viennent renifler ta tente à 2h du matin. Là, je t’avoue que j’étais plus trop sûr de savoir si c’était marrant ou pas.
Andrew nous a raconté pas mal d’histoires qui sont arrivées, mais après le voyage. Une fois, un buffle a chargé une tente. Une autre nuit, ils ont tous dû dormir dans la jeep parce que des lions squattaient la place.
Eden
Le 5ème jour, on part direction le Ngorongoro. Cette zone de conservation est située en plein milieu d’une sorte de gigantesque cratère où les animaux viennent trouver refuge. Un vrai jardin d’Eden.
Les Masaïs ont le droit d’habiter sur les hauteurs et aident à la préservation de la faune. On les voit se balader avec leurs troupeaux, mais on n’a ni le droit de s’arrêter ni de prendre des photos.
« Si t’écrase un gosse ça va, mais si tu touches au bétail, tu seras obligé de rembourser » disait Andrew. Il est fou. Je l’adore.
Sauvage
On termine par le parc de Tarangire. Pas mal d’éléphants, quelques lions, et deux trois girafes. Non ce qui a vraiment été étonnant ce jour-là, c’est de trouver un mec allongé en plein milieu du parc.
Andrew a complètement halluciné. Le mec est au sol, en sang. Alors Andrew appelle les rangers à la radio. Il scrute les environs avec mille précautions, au cas où c’est un piège tendu par des braconniers. Il ne peut pas prendre plus de risque, on repart. On aura l’explication plus tard : c’est un vieux qui a perdu la boule et qui a fait une trentaine de kilomètres à pied dans le parc.
*Musique du Roi Lion*
Bon bah voilà, c’était absolument incroyable comme aventure. J’ai passé mon enfance à mater des documentaires National Geographic, donc tu penses bien que j’étais comme un gosse surexcité pendant une semaine.
J’ai laissé le Kilimandjaro pour cette fois. Mais attendez encore un peu, parce qu’avec tout ça, je me suis mis en tête d’aller rendre visite à des Massaïs.