Du Pérou, on ne connaît souvent que le Machu Picchu.
Et c’est vraiment dommage, parce qu’il y a énormément de choses à voir : la montagne aux sept couleurs, la fête du soleil et tous ces habits multicolores, le village-Disneyland d’Aguas Calientes, les paysages dénudés de la cordillère des Andes, le désert d’Huacachina, la jungle d’Amazonie….Des merveilles de la nature qui nous en mettent plein les yeux.
De l’humain.
Voici donc un album avec des paysages, mais aussi des photos de leurs habitants.
Je ne voulais pas garder seulement en souvenir les photos des panoramas magnifiques qu’on a eu la chance de voir,et desquels j’enlève les touristes et leurs kaways multicolores. Je voulais garder une trace de tous ces gens qui nous accueillent dans leurs pays, qui nous nourrissent et nous hébergent,qui nous guident à travers ces paysages fantastiques, qui sont chaleureux et souriants, même si nous ne faisons que passer. Ce sont eux qui méritent notre attention et notre amour, bien plus que les montagnes autours qui sont nées bien avant nous,qui resteront bien après notre départ à tous, et qui se foutent bien de qui nous sommes.
Oui, les paysages sont beaux, mais les êtres éphémères qui les parcourent le sont encore plus.
Inévitable
Pour tous ceux qui ne l’ont pas vu de leurs propres yeux, ce n’est qu’une photo du Machu Picchu, semblable aux millions d’autres qui fleurissent sur les réseaux sociaux. Alors pourquoi continuons-nous à les poster et à en être fiers alors qu’elles se ressemblent toutes ?
Une photo du Machu Picchu, ce n’est pas seulement une petite montagne et quelques ruines. Une photo du Machu Picchu, ça représente la volonté de sortir de son confort pour se taper 10 000km en avion au dessus de l’Atlantique, ça représente 16h de bus entre Lima et Cuzco, puis 9h de voiture à slalomer entre les montagnes au bord d’un précipice, 9km à pied à suivre des rails dans la jungle en portant nos backpacks, 600 marches dans le noir à 4h du matin, et la joie d’attendre voir apparaître le pic aux premières lueurs avec le départ de la brume. C’est ça dont nous sommes fiers. Le Machu Picchu importe peu.
Oui, c’est bien une photo semblable à toutes les autres. Mais celle-ci est la mienne.