Ah Venise, Venise, Venise !
Autant le dire tout de suite, je suis un peu déçu de mes photos.
C’est que c’est pas simple cette histoire, avec cette brume qui envahit tout, qui ternit les couleurs et bouffe les détails… Mais qu’elle était belle, cette ville plongée dans la brume ! C’était pas la Venise des cartes postales, avec des places multicolores qui vous sautent à la gueule comme des seaux de peinture. Non, nous avons découvert Venise petit à petit, pas à pas, et nous suivions les ruelles plongées dans la brume sans savoir où nous allions, les vieilles maisons aux couleurs fades se découvraient devant nous, gênées, hésitantes, comme des jeunes filles timides qui se dévoilent pour la première fois, prolongeant le mystère, entretenant la magie. Venise dans la brume, ce n’était pas un voyage, c’était une promenade dans les nuages.
Le chant des baleines
Et j’ai vu des baleines grises nager dans les brumes,
Glisser lentement dans les nuages d’or et d’argent,
Laissant derrière elles des trainées d’écumes,
À l’heure ou la mer et le ciel devenaient amants.