Mui Ne
Je réussis à repasser au Vietnam deux jours avant la fermeture des frontières.
Je suis à deux doigts de me faire péta mon drone par la douane, mais ça passe avec un gros coup de chance. C’est dingue, à deux jours près, la suite de mon année aurait été tout à fait différente.
Donc j’arrive à Mui Ne, je vais essayer de remonter le Vietnam tranquillement du sud vers le nord. C’est pas vraiment une ville ici, c’est plutôt une longue route qui longe la mer. Mais par contre, y’a plein de trucs différents à voir : le fairy stream, les petits bateaux ronds en bambou et les dunes de sable blanches et orangées. Très sympa et ambiance super chill.
Da Nang
J’arrive à Da Nang après un voyage en train de 10h. Que je passe dans les chiottes. Grave erreur de manger ce truc informe qu’ils servaient dans le wagon.
Arrivé à Da Nang, j’apprends que Déborah peut pas prendre son avion et me rejoindre. Le Vietnam ferme ses frontières aériennes LE JOUR où elle était censée débarquer. Putain.
Donc du coup je décide d’aller voir le Golden Bridge pour me changer les idées. Et là, évidemment, ça continue : y’a tellement de brume qu’on voit pas à 3 mètres, toutes les attractions sont fermées à cause du mauvais temps, je suis en short sous la pluie et je dois rester 8h ici le temps que mon chauffeur vienne me chercher. L’ENFER.
Hoi An
Gros gros coup de cœur direct pour cette petite ville.
Avec ses petites ruelles, ses maisons jaunes, ses lampions multicolores accrochés aux arbres dans la rue, Hoi An est absolument magnifique.
Je me fais vite une petite équipe composée de Hanaan, Mia et Quentin. On enchaine les soirées sans s’arrêter, les gérants des bars commencent à bien nous connaitre. Et tous les autres touristes aussi. On est franchement scandaleux.
Mais en une petite semaine, le monde devient fou à cause du Corona. Les bars ferment, les touristes partent. Vite. Tout le monde panique. La ville des lumières s’éteint et se transforme en ville fantôme. Les filles partent en Indonésie et elles veulent que je vienne avec elles. J’hésite, j’hésite, mais je reste.
Bon, je suis de retour tout seul.
Je décide de changer d’hôtel pour me caler dans un truc plus grand avec piscine.
J’arrive donc à Cococha, et c’était clairement la bonne idée du mois. De l’année peut-être.
Alors, mon confinement, c’était… un cirque. J’ai pas d’autres mots.
Imaginez un peu : je me retrouve avec une trentaine de touristes comme moi qui ont décidé de rester,
et comme on peut plus bouger, on n’a rien d’autre à faire ici que de faire la teuf.
J’ai de nouveau 15 ans.
J’ai aucune responsabilité, rien à faire et nulle part où aller.
Je me lève à 15h, je glande avec les potes, on fait la teuf toute la nuit.
La bouteille de vodka à 4€ a pas aidé des masses.
Si j’essayais de vous raconter ça un jour après l’autre, il n’y aurait pas grand-chose à dire.
Mais si on compile tout ce bordel, c’est assez dingue. L’ennui et les sensations fortes, les mushs,
les histoires de cul qui s’enchainent, les flics qui débarquent alors qu’on est tous à poil dans la piscine…
Une grande colo pour adultes. Je vous raconte tout ce bordel dans les stories.
C’est une grande maison avec une nouvelle famille recomposée.
À tel point qu’on hésite tous à partir une fois le lockdown levé,
même si on ne rêvait que de ça quelques semaines plus tôt.
Et ici bien sûr que j’ai rencontré mes potes d’amour
avec qui je vais voyager pour les 4/5 mois suivants :
Julie, Elisa, Stephane, Jen & Gil.
Da Lat
Fin avril, on peut enfin à nouveau bouger à l’intérieur du pays. Je termine mon taf et je pars rejoindre mes potes à Da Lat. On est tellement heureux de se retrouver qu’on finit par se faire virer de notre hôtel parce qu’on n’arrive pas à s’arrêter de rire et de foutre le zbeul. On perd pas les bonnes habitudes.
Da Lat, c’est vraiment la ville des trucs bizarres.
Y’a des parcs à thème super malaisants, déjà. Avec des fourmis géantes et des singes joueurs de basket. Et puis y’a la Crazy House, un délire d’architecte sous acide. Et y’a le bar « the maze » aussi, où tu peux passer trois heures à te perdre dans les étages avant de pouvoir commander à boire.
Retour à Da Nang
Je retourne voir le Golden Bridge avec Stéphane parce que j’ai vraiment le seum pour la dernière fois. Et cette fois, je prends mon drone avec moi.
On check la météo, tout bien, on monte dans le téléphérique, grand soleil, tout bien, et là, à même pas 10 mètres de l’arrivée, y’a un énorme nuage qui VIENT ENCORE TOUT POURRIR. On est encore plongés dans le brouillard. Et il part pas en plus. Mais quelle poisse. Je suis maudit ou quoi ?
M’en fous je suis têtu, on attend 2h30 devant le pont avant de pouvoir profiter de 5 petites minutes d’éclaircies. Bim, je dégaine le drone et c’est parti ! Je l’aurai méritée cette photo, tiens. Mais je comprends mieux pourquoi personne ne l’a faite.
Hué
On splite la team et on part direction Hué avec Julie, Steph & Élisa.
À Hué, y’a un énorme parc abandonné. Tous les touristes y vont même si c’est interdit. Du coup c’est assez marrant de se balader en mode sneaky, de tendre l’oreille à chaque bruit étrange et de se cacher dans les fourrés pour pas se faire griller. Nous, on a eu du bol et personne ne s’est pointé. Faut dire qu’à cause du Corona, y’a plus vraiment de touristes ici. Donc plus vraiment de gardiens non plus.
On se fait un petit road trip en moto pour retourner à Hoi An.
Petite frayeur sur la route avec un pneu qui éclate, mais on réussit à se démerder pour rentrer à la maison.
Cham Islands
Direction les iles Cham pour faire de la plongée.
Aprem sympa, même si on a pas vu grand-chose d’extraordinaire.
On retourne à Hoi An fêter l’anniversaire d’Elisa, et on dit au revoir comme il se doit à cette ville qu’on n’oubliera jamais.